Située à l’Ouest de l’océan Pacifique, le Triangle du corail est une région maritime comprenant les eaux bordant l’Indonésie, la Malaisie, les Philippines, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Timor oriental et les îles Salomon. Elle s’étend actuellement sur 6 millions de km². C’une surface immense où s’épanouit une biodiversité marine absolument prodigieuse.
Mais pourquoi l’archipel indonésien et plus particulièrement Bali sont-ils si spéciaux pour la plongée ?
Vous voulez une réponse ? La voilà : Bali est en bordure du triangle du corail. Vous connaissez sûrement l’histoire du triangle des Bermudes. Vous savez, l’endroit en pleine mer où les bateaux et avions disparaissent mystérieusement. Mais il est plus rare que vous connaissiez le triangle du corail. Selon le World Wildlife Fund (le fond mondial pour la protection de la nature), cette zone, contenant une grande partie de l’Indonésie, Bornéo, le sud des Philippines et la Papouasie, serait l’endroit le plus riche en vie marine du monde entier. On pourrait comparer sans trop de peine ce triangle du corail à la forêt amazonienne d’un point de vue de la biodiversité.
Quelles espèces abritent-ils ?
Le Triangle du corail ne tient pas sa réputation de milieu le plus riche de la planète pour la diversité de sa vie marine pour rien. En effet, il abriterait six des sept espèces de tortues de mer existant dans le monde mais aussi des baleines, des dauphins, des marsouins, des dugongs et des requins-baleines. En plus, de leur offrir le logis, le triangle leur fourni nourriture, un lieu paisible pour se reproduire et migrer.
Au-delà de cela, on compte aussi plus de 2 000 espèces de poissons des récifs tous plus colorés les uns que les autres et des éblouissants jardins subaquatiques : 800 espèces de nudibranches et plus de 600 espèces de coraux abritent la zone (soit plus de 75% des espèces de coraux de la planète).
Est-ce que vous saviez que ce triangle réunissait en son cœur 20% des espèces de récifs du monde entier ? De plus, chaque année, une douzaine de nouvelles espèces sont même découvertes.
Des spots de plongée hallucinants
Les sites de plongée sont incroyablement variés dans la zone du triangle dy corail. Vous pourrez ainsi aller à la rencontre des murs descendant à plus de 80 mètres de fond, des lagons aux eaux limpides et des épaves de la seconde guerre mondiale. Les spots de plongée avec les raies Manta et les Mola-Mola sont aussi, bien-sûr, incontournables surtout si vous passez par Nusa Penida. Il existe aussi de super sites de plongée macro très riche en vie marine.
A Bali, notamment, on peut trouver plus de 100 sites de plongée sur les côtes non exposées à la houle. Cela permet notamment dans le nord de pouvoir plonger en solo. C’est grâce aux pentes volcaniques qui l’entourent et au fond descendant rapidement tout autour de l’ile.
Donc que vous soyez expérimentés ou non, et que vous souhaitez explorer certaines zones subaquatiques avec nous en plongée, n’hésitez pas à nous contacter en suivant ce lien : https://www.balifabdive.fr/cours/.
Le triangle du corail menacé
Le bilan est lourd. Depuis les années 1970, pas moins de 40 % des récifs coralliens et des mangroves ont disparu du triangle du corail. Et quelle en est à la cause ? Elles sont multiples à vrai dire. On peut facilement mettre en cause la déforestation des littoraux, la dégradation de la qualité de l’eau ainsi que la surpêche et la pêche au cyanure et à l’explosif. De plus, outre les écosystèmes, ce sont aussi de nombreuses communautés humaines qu’ils menacent. Et d’après le WWF cela ne va pas aller en s’améliorant.
La faute aux Hommes
Premier coupable : les techniques de pêche destructives. Parmi elles, on trouve la pêche au cyanure ou à la dynamite. D’un côté la dynamite peut détruire plus de 18 m2 de récifs coralliens en une seule explosion. Vous imaginez ??? Et d’un autre côté, le cyanure paralyse les poissons qui sont alors de moins en moins nombreux à cause de la pêche abusive.
Deuxième coupable : la pollution par les plastiques. Le tourisme de masse et la mauvaise gestion des déchets risque nuisent à cet écosystème sous-marin. Tous les jours des animaux marins inoffensifs meurent après avoir consommé des petits morceaux de plastique. Et notamment dans les récifs comme celui du Triangle de Corail des maladies se sont propagées comme la maladie de la bande blanche (maladie touchant les coraux altérant leur cycle de la vie, leur abondance et leur reproduction).
Les autres responsables
Mais l’Homme n’est pas le seul coupable à être pointé du doigt. En effet, le changement climatique menace également la santé et l’équilibre du triangle du corail. Il risque de détruire ce jardin subaquatique. Il faut savoir que lorsque la température de l’eau monte, les coraux sont stressés et chassent les algues symbiotiques qui les habitent. De ce fait ils privent les autres spécimens de leur nourriture. De plus, le réchauffement climatique affecte l’habitat naturel des animaux marins et des poissons qui habitent dans les récifs coralliens. Il menace de nombreuses espèces.